L'inflation américaine a poussé les marchés vers de nouveaux records

Les Bourses ont avancé mercredi, avec des records en clôture en Europe comme aux Etats-Unis grâce au ralentissement de l'inflation américaine en avril qui conforte les espoirs de baisse des taux américains cette année.

A Wall Street, le Nasdaq a pris 1,40%, l'indice élargi S&P 500 - référence du marché américain - a gagné 1,17% et le Dow Jones a progressé de 0,88%, les trois indices franchissant de nouveaux sommets historiques en clôture.

Déjà en baisse avant la publication des chiffres de l'inflation américaine, les taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis se repliaient davantage: celui à 10 ans reculait à 4,34% contre 4,44% la veille.

En Europe, les taux ont aussi chuté après la publication: celui de l'Allemagne à 10 ans atteignait 2,42%, contre 2,54% la veille.

Londres (+0,21%) et Francfort (+0,82%) ont atteint un record en séance et en clôture, tandis que Paris (+0,17%) a battu son record en clôture. Milan (+0,61%) a terminé à son plus haut de l'année.

"Les marchés apprécient le fait que l'inflation semble à nouveau suivre la bonne direction après une série de publications plus élevées que prévu", souligne Neil Wilson, analyste de Finalto.

L'inflation est repartie à la baisse en avril aux Etats-Unis, pour la première fois depuis janvier, à 3,4% sur douze mois contre 3,5% en mars, selon l'indice CPI publié mercredi par le département du Travail.

"Après avoir terminé l'année 2023 sur une note très positive, l'économie américaine est en train de se normaliser, ce qui relance la baisse progressive de l'inflation", analyse Christophe Boucher, directeur des investissements de ABN Amro IS.

Depuis le début de l'année, l'inflation aux Etats-Unis avait montré peu de signes d'amélioration et reste bien au-dessus de la cible des 2% de la Banque centrale américaine.

"Si on a encore un ou deux mois de bonnes nouvelles du côté de l'inflation, la Fed pourra réduire les taux d'intérêt au moins une fois, peut-être deux cette année", a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Le président de la Fed, Jerome Powell, avait estimé mardi qu'il fallait "se montrer patient et laisser la politique monétaire restrictive faire son effet".

Les investisseurs misaient désormais à 73% sur une baisse des taux au jour le jour de la Fed en septembre contre 64% la veille, selon les calculs sur les produits à terme de CME Group. Ils sont actuellement au plus haut depuis plus de vingt ans afin de comprimer l'inflation.

Comme d'autres maisons du luxe, le britannique Burberry a vu son bénéfice annuel chuter lors de son exercice 2023-2024, victime d'une demande en berne dans le monde entier, notamment de clients chinois d'ordinaire si importants pour le secteur.

L'action a chuté de 7,28% et a entraîné d'autres entreprises du secteur comme Hermès (-0,61%), LVMH (-0,37%) ou encore Swatch Group (-0,80%).

La frénésie spéculative sur les actions virales des magasins de jeux video GameStop et des cinémas AMC s'est dégonflée au troisième jour de l'accès de fièvre: GameStop a perdu 18,87% et AMC 20%.

Après la publication de l'inflation, le dollar a reculé face aux autres devises. Il cédait 0,67% face à l'euro à 1,0884 dollar pour un euro et 0,96% face au yen, à 154,92 yens pour un dollar vers 20H35 GMT.

Le bitcoin bondissait de 7,25% à 66.040 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse, poursuivant leur mouvement de balancier observé depuis deux semaines, stimulés par une contraction plus forte que prévu des stocks américains de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord s'est octroyé 0,44%, pour clôturer à 82,75 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui progressé de 0,78%, à 78,63 dollars.